RHUM REUNION
La Réunion est une située île de l’Océan Indien, il s’agit d’une terre volcanique. Elle fut connue des français dès 1710 via la compagnie française des Indes, son nom est alors Île Mascarin et on y cultive essentiellement du café. En 1760, le Roi de France en prendra possession et des esclaves y travailleront à la culture de la canne à sucre, jusqu’à l’abolition de celui-ci. C’est au tout début du 18 ème siècle que la production d’une eau de vie de canne à sucre va naître, elle s’appelle l’Arak et remplacera la production d’un vin artisanal de canne connu sous le nom de Fangourin. L’Arak aura toutefois une bien mauvaise réputation du fait des problèmes de santé qu’il générera. Près d’un siècle plus tard, lorsque l’industrie sucrière prendra son envol, les premières distilleries de l’ère moderne débuteront la fabrication de rhum réunionnais. C’est alors une production basée exclusivement sur la mélasse, qui sera administrée par la Ferme de la Guildive, ce qui pourrait se comparer à ce qui existe encore de nos jours sous l’appellation monopole d’état. Un organise bien incapable de maîtriser les fraudes, qui cessera ses activités en 1846, connu à cette période comme la Société des Guildives. Des quatre distilleries encore présentes, la plus ancienne porte le nom des fondateurs et c’est Isautier. C’est en 1845 qu’elle apparaît, elle verra passer six générations de propriétaires. Elle sera pionnière en matière de vieillissement, mais aussi dans la production de rhums arrangés. Savanna quant à elle fut fondée en 1870 à Saint-Paul et y restera jusqu’en 1992, lorsque le groupe propriétaire, Réunionnaise du rhum, décidera pour diverses raisons dont l’approvisionnement en ressources énergétiques, de la déplacer à Saint-André à côté de la sucrerie. En 1886 arrivera Rivière du Mât, son nom lui venant du lieu-dit où elle fut élevée, sur la base d’une fusion entre la distillerie du Gol et celle de Beaufonds. Toutefois elle déménagera en 1984 à Saint-Benoît et en 2012 rejoindra le groupe la Martiniquaise. La dernière est toute récente, puisque c’est depuis 2010 qu’elle produit à la fois des eaux de vie de fruits et un rhum agricole et c’est La Part des Anges. Historiquement l’île produit à la fois du rhum de mélasse et du rhum agricole. L’île produit trois grands types de rhums, qu’ils soient traditionnels ou agricoles. Les blancs, les rhums ambrés et enfin les rhums vieux. N’oublions pas les arrangés, qui sont vraiment une catégorie à part entière. Ils sont issus de macérations dans du rhum blanc, de végétaux, de fruits, d’épices…et traditionnellement peu sucrés. Depuis 2015 le Rhum de la Réunion, comme d’autres distilleries française, bénéficie d’une indication géographique protégée.
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Le rhum de la Réunion, c’est l’autre tradition du rhum français. Située au large des côtes africaines, cette île de l’Océan Indien a bien sûr des différences, mais aussi des points communs avec les Antilles.
Séparées de quelque 10000 km, ces régions partagent un certain nombre de caractéristiques communes. Cela vaut aussi bien pour leur environnement que pour leur histoire.
Certes, la Réunion ne compte que quatre distilleries. Mais à elles toutes seules, ces maisons portent une autre tradition pour le rhum français. Celle-ci comporte des points communs, mais aussi de grosses différences avec les traditions antillaises.
Quelle est l’histoire du rhum de la Réunion ?
Pour comprendre l’histoire du rhum de la Réunion, il faut se pencher sur l’histoire de la Réunion elle-même. Comme la Martinique ou la Guadeloupe, c’est un département de l’Outre-Mer français, une île, située en zone tropicale.
La Réunion est entrée en possession de la France au XVIIe siècle et très vite, on a commencé à y cultiver de la canne à sucre. Cette plante, déjà découverte plusieurs siècles plus tôt, poussait très bien sous ces latitudes. Très vite, donc, c’est devenu une culture stratégique pour la France.
Elle a permis d’approvisionner la Métropole en sucre. Elle a aussi rapidement servi à la distillation du rhum. Celui-ci a longtemps été utilisé pour la conservation des fruits exotiques, acheminés par bateau depuis l’Océan Indien. C’est d’ailleurs l’origine du rhum arrangé : un rhum dans lequel ont macéré des épices, des fruits, etc.
Les distilleries de la Réunion ne produisent pas leur canne à sucre elles-mêmes. Elles se fournissent en mélasse et en jus de canne auprès des deux usines sur l’île : l’Usine du Gol à Saint-Louis et l’Usine du Bois-Rouge à Saint-André.
Quels sont les meilleurs rhums de la Réunion selon les experts ?
Un avis d’expert va vous annoncer ce qui est considéré comme le fin du fin du rhum réunionnais. Mais eux- mêmes vous diront que c’est assez souvent une affaire de goût.
Néanmoins, si vous souhaitez vous faire une idée des rhums de la Réunion, de ce qui les distingue d’une maison à l’autre, l’idéal est de choisir un rhum portant le nom d’une des quatre distilleries de l’île.
Vous aurez donc le choix entre du rhum Savanna, Isautier, Rivière du Mât et La Part des Anges. Contrairement aux distilleries de Martinique ou de Guadeloupe, ces quatre maisons produisent aussi bien du rhum agricole que du rhum de mélasse.
Savanna propose au choix du rhum traditionnel ou grand arôme (à base de mélasse) ou du rhum agricole. Cette distillerie distingue les rhums à cocktails des rhums vieux. Rivière du Mât, à l’inverse, privilégie le rhum de mélasse, et fait beaucoup de publicité autour de ses rhums arrangés. Pour cette maison, le rhum vieux est un produit premium, de qualité supérieure. Isautier, enfin, est une maison qui pratique beaucoup les assemblages de rhums agricoles et de mélasse. Mais elle aussi propose des bouteilles de rhum traditionnel (de mélasse) et agricole. La maison compte à son catalogue une belle sélection de rhums blancs, mais aussi de rhums vieux et arrangés.