Rhum : Qu'est-ce qu'un embouteilleur indépendant ?
Et les embouteilleurs indépendants là-dedans, qu’elles sont leurs caractéristiques.
Il n’existe pas vraiment de règle en la matière. Tout d’abord il n’existe pas de restriction géographique. Nombreux sont les embouteilleurs hors régions productrices à proposer des rhums caribéens par exemple. Compagnie des Indes en France, Rasta Morris en Belgique, Bristol en Angleterre, Vélier en Italie…
Un embouteilleur peut être assembleur, importateur, peu importe. Il sélectionne ses fûts dans les distilleries, chez des courtiers, voir d’autres embouteilleurs. Ces fûts pourront être à maturité, ou demandant une maturation supplémentaire, soit dans les chais de la distillerie, soit chez l’embouteilleur, les entrepôts de stockage à ces fins sont d’ailleurs une activité économique importante en Écosse.
Un new make pourra également connaitre une maturation complète ou un finish dans un fût qu’aura au préalable sélectionné l’embouteilleur.
L’embouteilleur à totalement sa place sur le marché, car souvent il aura l’audace de proposer autre chose, ce petit plus qui passe ou qui casse, mais qui a l’honneur d’exister et de se différencier de l’embouteilleur officiel, qui défend une image, un profil duquel il ne doit pas trop s’éloigner de peur de perdre ses fans.
Bien souvent, l’indépendant proposera également des rhums peu ou pas connus, car intégralement dévolus à compléter les blends, parfois bas de gamme.
Les rhums sont bien souvent proposés sous la forme de single cask, un seul fût, avec son caractère propre et unique. Ils seront au volume naturel d’alcool, ou réduits, l’embouteilleur fait ce qu’il estime être le meilleur pour son fût, avec plus ou moins de réussite.
Tout cela il le fait sous son propre label certes, mais avec l’indication de la distillerie d’origine. Ce qui n’est pas du goût de toutes, puisque certaines décident de ne pas vendre ou très peu de leur production à ces fins. D’autres imposent que leur nom n’apparaisse pas sur la bouteille. Voilà pourquoi nous trouvons des éditions « Distillerie Secrète ».
La différence, c’est même ce que recherchent les embouteilleurs. Des rhums single cask, non filtrés, non colorés, parfois cask strength. Désormais, dans le monde du whisky, ils s’emparent à nouveau de distilleries épaves, abandonnées par l’industrie, pour les faire briller à nouveau, peut-être un jour cela se produira plus largement aussi dans le monde du rhum.
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